Le traitement par injections intravitréennes (IVT) a augmenté de façon importante pour atteindre près d’un million par an en France [1]. Les protocoles sont divers et le patient peut avoir du mal à comprendre les différents délais variables entre les injections intravitréennes.

Il existe schématiquement 3 types de protocoles : fixes, à la demande et évolutifs.

Parmi les protocoles fixes, le schéma Q4 est le protocole historique [2]. Il s’agit d’injecter mensuellement quelle que soit l’activité exsudative. Le protocole Q8 est un variant, utilisé pour l’AMM de l’aflibercept la première année [3]. Il consiste à injecter tous les 2 mois après une phase d’induction de 3 IVT mensuelles.

Le protocole Pro Renata (PRN) est à la demande, né de l’étude Pronto [4]. Il s’agit de réaliser des IVT « à la demande ». Après une phase d’induction de 3 IVT mensuelles, le patient est contrôlé mensuellement et une IVT est réalisée uniquement en cas de récidive exsudative.

Il y a enfin 2 protocoles évolutifs. Le protocole Treat and Extend a été proposé en 2008 par Spaide et son équipe [5]. Après une phase d’induction de 3 IVT mensuelles, le patient est revu 6 semaines après avec une IVT. Si les signes exsudatifs sont présents, le patient est revu à 6 semaines avec une IVT. En revanche, s’ils sont absents, on le revoit à 8 semaines avec une IVT. L’intervalle est ensuite modulé en fonction de la présence ou non d’activité néovasculaire en allongeant ou en réduisant de 2 semaines, jusqu’à un minimum de 4 semaines et un maximum de 12 semaines. Le protocole Observe and Plan consiste à réaliser 3 IVT mensuelles, puis on entre dans une phase d’observation [6]. Le patient est revu mensuellement jusqu’à la récidive exsudative. On calcule alors l’intervalle d’injection, qui est le nombre de semaines entre la dernière IVT et la récidive qu’on réduit de 2 semaines, puis on programme 3 IVT avec cet intervalle. S’il existe une récidive, on programme 3 IVT en réduisant de 2 semaines l’intervalle, dans le cas contraire on réalise 3 IVT en espaçant de 2 semaines.

Face à ces différents protocoles, nous avons voulu évaluer la compréhension des patients de leur pathologie et leur demande sur leur prise en charge. Afin d’améliorer leur participation au traitement, nous leur avons proposé de remplir un carnet de suivi à l’instar du suivi des patients diabétiques.