Atrophie du muscle infra-epineux chez un joueur de hockey de 23 ans [Pratique]

Un homme de 23 ans s’est présenté dans une clinique orthopédique avec des douleurs à l’épaule droite et une faiblesse apparues subséquemment à une chute sur sa main tendue durant une partie de hockey 1 an auparavant. À l’examen de l’épaule du patient, nous avons constaté une grave atrophie du muscle infra-épineux droit (figure 1A) avec 4/5 de la force en rotation externe. Le test de compression active O’Brien (flexion de l’épaule avec résistance à 90°, avec 10° d’adduction et l’avant-bras en pronation) provoquait une douleur glénohumérale profonde, signe d’une lésion de la partie supérieure du labrum.

L’imagerie par résonance magnétique, effectuée après une radiographie n’ayant pas révélé d’anomalies, a permis de détecter une déchirure antéro-postérieure du labrum supérieur (lésion SLAP) et un kyste paralabral connexe de grande taille comprimant le nerf suprascapulaire au niveau de l’échancrure spino-glénoïdienne (figure 1B).

Deux ans après la ponction évacuatrice du kyste par arthroscopie et la réparation de la lésion SLAP, le muscle infraépineux est complètement revenu à la normale, et le patient est retourné au hockey universitaire.

Le nerf suprascapulaire innerve les muscles supra-épineux et infra-épineux. Il est rare qu’il subisse une compression. À l’examen, il est utile de déterminer les muscles touchés pour bien caractériser la lésion: une compression au niveau de l’échancrure suprascapulaire se répercutera sur les 2 muscles, alors que la compression au niveau de l’échancrure spinoglénoïdienne ne se répercutera que sur l’infra-épineux. La neuropathie suprascapulaire classique se présente sous forme de douleur à l’épaule d’étiologie indéterminée, souvent évocatrice d’une lésion de la coiffe des rotateurs. L’imagerie par résonance magnétique est utilisée pour visualiser l’atrophie musculaire et les causes sous-jacentes de la compression du nerf, le plus souvent une pathologie du labrum ou de la coiffe des rotateurs. Cela dit, l’électromyographie et les études de conduction nerveuse constituent la référence standard pour le diagnostic1.

Les kystes paralabraux, soit des accumulations de liquide synovial s’échappant de l’articulation gléno-humérale par une déchirure du labrum, sont la cause la plus fréquente d’incarcération du nerf suprascapulaire. Le traitement des déchirures du labrum et des neuropathies suprascapulaires connexes consiste en une réparation du labrum avec ou sans décompression, ce qui résulte habituellement en un soulagement marqué de la douleur et une résolution du kyste dans les 2–3 mois. Cependant, si l’intervention chirurgicale est retardée de plus de 6 mois et qu’il y a atrophie majeure, une altération permanente de la masse et de la force musculaire est possible13.

Les images cliniques sont choisies pour leur caractère particulièrement intéressant, classique ou impressionnant. Toute soumission d’image de haute résolution claire et bien identifiée doit être accompagnée d’une légende aux fins de publication. On demande aussi une brève explication (300 mots maximum) de la portée éducative des images, et des références minimales. Le consentement écrit du patient au regard de la publication doit être obtenu avant la soumission.

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