Blocages de la métacarpophalangienne d’origine articulaire

Les blocages de la métacarpophalangienne d’origine articulaire sont rares. Ils doivent être distingués des blocages tendineux, plus fréquents (doigt à ressaut). Leur traitement dépend de l’étiologie et reste discuté.

Nous avons traité un cas dans notre service en 2012, ce qui nous a amené à revoir la littérature sur le sujet afin de recenser les étiologies et les modalités thérapeutiques.

Il s’agit d’une patiente âgée de 32 ans, médecin qui consulte pour un déficit d’extension de la MP de l’index droit d’apparition spontanée sans notion de traumatisme. Ce déficit de 30° concerne aussi bien l’extension active que passive. La palpation retrouve une douleur sur la partie latérale externe de l’articulation avec impossibilité de réduire le doigt. Le reste de l’examen est sans particularités. le bilan radiologique ne retrouve pas d’anomalie. Plusieurs tentatives de réduction du blocage de la MP ont été vaines.

Un avis d’un chirurgien du service spécialisé dans le membre supérieur a été demandé devant la persistance du blocage de l’articulation. où le diagnostique d’une incarcération du ligaments collatérale latérale a été retenue. La patiente a été opérée par voie dorsolatérale externe. Après incision de la dossière, mise en évidence d’un accrochage du faisceau métacarpoglénoïdien sur une petite saillie osseuse du condyle externe de la tété métacarpienne. La saillie condylienne est réséqué ce qui a permis l’extension du doigt.

Lors de la révision à un ans et dix ans, la mobilité articulaire est normale, notamment en extension.

La littérature est très pauvre concernant l’incarcération du ligament collatérale, C’est Poirier (cité par Meriaux) qui a, le premier, signalé en 1889 la possibilité théorique de blocage de l’articulation MP par accrochage du ligament latéral au niveau des condyles métacarpiens. Langenskiold, en 1949, a publié les deux premières observations.

Compte tenu des récidives, le traitement orthopédique des blocages articulaires de la MP est déconseillé devant le risque important de récidive le traitement chirurgical est la réglé et la voie d’abord est imposée par la localisation de l’anomalie radiologique, quasi constante.

Comments (0)

No login
gif